Haïti, il adviendra une véritable lutte contre la corruption, lorsque chaque citoyen commence par apprendre à leurs enfants à dire la vérité. Un enfant bien élevé et un future intègre citoyen est cet enfant à qui on a appris à dire la vérité, rien que la vérité même si ça lui causerait en retour des fessées. Lorsqu’on vous demande à la porte ou au téléphone, vous vous cachez dans l’autre pièce en demandant à votre gosse de signaler votre absence, vous élevez un corrupteur. Vous instruisez un corrupteur lorsque vous envoyez votre garçonnet mendier de l’argent à son papa sous prétexte qu’il a faim, alors que le repas que vous lui avez préparez fait du fumier sous le couvre-plat.
Vous formez une MADAN PAPA lorsque pour votre compte, vous envoyez votre fillette demander l’aumône à monsieur le voisin (ami de la maison), sous cause que vous l’achèterez de jolies pinces à cheveux, alors qu’elle en a pas besoin. La lutte contre la corruption doit commencer dans les familles. Sinon, les Petro-challengers parviendront à témoigner une résistance propre à jeter en taule les dilapidateurs des fonds du tablier national, alors qu’à leur place ils reproduiront les mêmes viciations.
Et alors, ça servirait à quoi de révoquer des corrupteurs pour ensuite leur faire remplacer par des corrupteurs. C'est comme dans une marche funèbre d'un voleur pris en captivité avec son butin, où le premier à lui flanquer la plus grosse calotte est un confrère voleur.
C'est surtout ce qui arrive dans nos émeutes. Des voleurs du peuple s'arrangent aux côtés du peuple, pour demander avec le peuple : Où est passé l'argent du peuple ? Et au final, les grands (voleurs) s'entendent toujours. Que ce soit dans le carrefour de la séparation de la prise, ou dans l'avion à retrouver leur famille, leurs routes se recroiseront. "SE MENM KOTE YO PRALE, YAP FE WOUT LA ANSANM." Et après et comme toujours, le peuple se retrouve dans de la merde.
Vous éduquez des corrupteurs lorsque vous soutirez du vice chez vos enfants pour justifier qu'ils sont intelligents, et leur enlevez leur sens d'empathie et de patriotisme comme quoi vous leur empêchez de devenir des mòlòlò. Si vous reconnaissez que les enfants sont le lendemain du pays, alors dites-vous que l’instant présent et l'avenir du pays ne sauraient être meilleurs si à la base de leur formation on ne leur prépare pas en conséquence.
Dites-moi quel enfant (haïtien) vous élevez, je vous dis quel pays (Haiti) vous aurez.
Alce MK Henry
Les Ecrits AMH
