Saturday, April 30, 2022

PERSPECTIVES DE 3, POUR UNE RÉSILIENCE ENVIRONNEMENTALE A CAP-H. Alce MK Henry


Je suis pour un Cap-Haïtien où la population n'aura pas à choisir entre des coulées de boue ou de la poussière après un long temps ensoleillé ou une simple précipitation. Je suis pour un Cap-Haïtien où ma grande famille capoise ne se trouvera pas face à un quelconque sinistre tout simplement après la tombée de quelques gouttes. Autrement dit, je suis pour une ville du Cap résiliente, où les dirigeants font montre d'un certain savoir faire, avant, pendant et après les éventuels risques et menaces naturels. Par contre, les leaders de ma ville doivent songer qu'il y a milles façons de procéder, et milles façons de ne pas procéder.

Par rapport à ce qui se passe aujourd'hui, je ne vois aucun problème à déplacer les maisons se trouvant sur les canaux de drainage au niveau de la ville, mais je veux surtout pas croire que c'est pour créer par la suite des canaux à ciel ouvert qui dérangeraient l'image de la baie. Après tout, on parle du Boulevard du Cap-Haïtien quand même! Ainsi, je propose que les travaux soient fait suivant une vision prospective de l'aménagement du territoire. Après tout, j'aime beaucoup l'œuf, autant que la poule même. Cependant, je suis de ceux qui pensent qu'il est normal de casser des œufs, pourvu qu'on en fasse de succulentes omelettes. En effet, je soutiendrais même une Renaissance de la ville, à partir des cendres de la Rénovation et de la Réhabilitation Urbaine inclusivement. Et pour se faire, je supporte des travaux inspirés du model du Baron Haussmann lorsqu'il eut à rénover dans son intégralité, la ville de Paris.

Au regard d'un Paris où il était très difficile de circuler sans buter sans arrêt sur des maisons, pas toujours belles, genre: des taudis, des baraques etc. D'une ville où donc le problème de la circulation était fou; Il a fallu au délégué de Napoleon III de chambouler totalement le paysage de la capitale française avec ses immenses percées, son architecture régulière, ses parcs etc. Somme toute, à croire Pierre Pinon (1991), la période de l'Haussmannisation parisienne fut une époque de triomphe de la circulation physique, des gens et des capitaux.
Tenant compte du contexte Capois de la problématique, s'agit-il d'un problème existant aussi bien en amont qu'en aval et pour lequel, le fait de penser tout simplement à libérer quelques points de ruissellement est loin d'être la solution. S'en est rien qu'un compte-gouttes d'issue dans un océan de problèmes. Bref, le gros reste à faire. De plus, eu égard à la disposition de l'échiquier, je trouve qu'il serait pas envisageable de déplacer ce pion en premier. A moins de vouloir démolir une fois de plus des maisons, mettre des gens dans la rue sans leur fournir un piètre dédommagement, rien que pour créer des points de stockage de déchets. Devant ces genres de situation, on ne tâtonne pas. L'important c'est de savoir que dorénavant, on est en quête d'une action réfléchie, puis on fait 1, on fait 2 et on fait 3.
Ainsi, les directives seraient de:
1) Lutter contre l'érosion en reboisant les mornes Jean, Lory, Bel-Air, Virgie et du Haut-du-Cap.
2) Procéder au dragage de la Rivière du Haut-du-Cap, tout en délocalisant les habitations dans les lits mineurs et majeurs dudit cours d'eau.
3) Aménager les quartiers précaires des sections communales de Petite-Anse tels que: Shadda, Fort Saint-Michel etc. Et du Haut-du-Cap, comme: Cité-du-Peuple, Blue-Hills, EPPLS, etc., en passant par Carénage et autres coins vulnérables du centre-ville.
Dès lors, j'en ferais venir le backhoe loader à l'encontre des maisons pas bien positionnées dans le centre-ville, en vue de décongestionner les canaux que je prendrais surtout le soin de bien couvrir après. Après tout, il n'est écrit nulle part qu'il est impossible de circuler normalement sur des conduits d'écoulement, des tunnels ou autres.

Pa gen sekrè nan fè kola!
En passant, J'ai entendu dire que tout ça entre dans une démarche de préparation pour 2020, mais la grande question serait de se demander: Et l'après 2020? En tout cas, on a le choix entre le fait de résoudre ce problème pour une année, ou lui attribuer une solution durable.

Il n'y aura pas de 2020 si Nan Bannann, Labory et Lafosette restent tels qu'ils sont. Je repète qu'il n'y aura pas de fête si le marché de la place à rue 3 n'est pas délocalisé. Le marché qui lorsque j'étais gosse occupait les rues 3 à 5, mais qui part aujourd'hui de Cité E. Lescot à la rue 13. Qui sait peut-être qu'avant 2020 il se verra atteindre les extrémités de Barrière bouteilles et de Rival. L'heure n'est pas festive. A moins qu'on procède comme on l'a fait au moment du carnaval national de 2013, en montant des murailles en tôles en vue de dissimuler les plaies putréfiées de la ville. Mais, si au moins la ville n'arrive toujours pas à opter pour un site de décharge, et que le Cap semble être une bande de déchets qui s'avance dans la mer, cette célébration n'aura pas lieu. Oh oui, je sais que les soi-disant Christophiens sans orgueil auront bien les couilles de le faire! Mais, espérons que l'épée de Damoclès résultant au possible tremblement de terre ne soit pas chutée, et nous fait vivre un 7 Mai avant même le 15 Août de cette année-là.
En voilà des conseils bien salutaires. Vous avez le contact d'un des Maires du Cap-Haïtien, dites leur que cette consultation est donnée gratuitement de la part de ALCE MK HENRY


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