Sunday, June 28, 2020

DE MON PÈRE QUI N’A JAMAIS EXISTÉ : FAIS DE TON LIVRE TON AMI | Alce Mk Henry


Fiston, graves-toi ça dans la pierre que : Cette histoire entre la Réussite et les Amis ; les Ennemis et l’Echec ne se date pas d’hier. C’est le genre de conte qu’on dirait est aussi vieux que le temps et qui devient de plus en plus immuable avec le temps. Que ce soit la Réussite ou l’Echec, ça génère des inimitiés et de la camaraderie. Des Amis, y’en a qui te resteront fidèles malgré ton Échec. Des Ennemis, t’en auras tout simplement parce que tu connais une espèce de Réussite. Au pays de la Réussite et celui de l’Echec les Amis et les Ennemis existent tous les deux. La différence se trouve toutefois dans une équation qui ne se trouve pas toujours équilibrée. Mais, méfies-toi, les Amis et les Ennemis marchent de pair.

Pour quelqu’un qui Réussit, tu peux très bien comprendre qu’il contera un nombre plus important d’Amis, pour la simple et bonne raison que le chien ainsi que le chat préfèrent tous les deux aller chez le boucher plutôt que chez monsieur le tailleur. [Y😆 Pa Egare !] Mais garde à l’esprit que les Ennemis ne sont jamais trop loin. Tiens fils: Si tu Réussis, tu compteras beaucoup d’amis mais aussi pas mal d’Ennemis. Ça, tu peux rien n’y faire. Mais saches qu’en Échouant t’auras encore les deux dans ton dos. Dans ce cas, t’as choisi de faire quoi? De Réussir ou d’Échouer? Je ne peux agir à ta place, mais je choisirais moi de Réussir, et même si j’aurais les deux possibilités de choix, je choisirais encore la Réussite.

Que ce soit, dans la Réussite ou dans l’Echec, les Amis et les Ennemis ont tous 2 un rôle à jouer. Quelques fois on Réussit grâce à l’aide d’un vieil Ami. Des fois on Échoue, parce qu’on ne pourrait pas compter sur l’aide d’un Ennemi. Tout comme quelque fois on Échoue à cause d’un Ami hypocrite et orgueilleux, et Réussit parce que ton Ennemi te souhaite malheur et que ça t’a rendu plus dévoué à ta cause. La Réussite et l’Echec sont parfois éphémères mais, les Amis et les Ennemis sont là tout le temps. La Réussite est haïssable. L’Echec est regrettable. Ta ruine plaira à tes Amis ainsi qu’à tes Ennemis. Ne leur fais pas ce plaisir.

Y’en a qui te voudront de l’Echec parce que tout simplement ils n’ont pas pu Réussir. Comme ça, ils n’auront absolument rien à envier de toi. Dans ce cas ton Échec serait convenable et judicieux dans un monde où tout le monde Échoue. Ta Réussite serait de ce fait détestable et insupportable même. Pour te complimenter, tu verras que le chien te fera voir ses dents plutôt que sa queue remuante, et le chat ses griffes plutôt que son doux miaulement. Mais malgré tout, Réussis !

La Réussite, ça dépend des choix que tu fais, et l’Echec peut-être lorsque tu ne le souhaiterais ou que tu l’attendes le moins. C’est un peu pareil avec les Amis ainsi que les Ennemis. Tu choisis tes Amis mais tu ne sais pas qui peut devenir des Ennemis pour toi et à quel moment ça arrive. Par contre, qu’on te rende fou ou sage, pour ce qui est de ta Réussite, dispenses-toi de qui que ce soit, amputes-toi d’un membre de ton propre corps même s’il le faut, pourvu que tu Réussisses. Cependant, fais gaffe ! Tout chemin mène à Rome, mais à Rome il y en a également qui échoue. Oui je sais, tu dois voir le verre à moitié plein, mais il faut tout aussi que tu soignes ta manière sur ce chemin que tu dois parcourir pour ce qui est de délivrer ton toast dans la cour des grands. A part ça, bois ton verre de vin, jette moi-même quelques gouttes si tu y vois pas d’inconvénients. Mais saches que s’il s’agit d’un pot de vin, je ne boirais pas à ta santé.

Bref, revenons sur tes Amis. Quelque fois il te faut un Échec provisoire pour savoir à qui ils ont vraiment l’air. Par conséquent, promets-moi que si un jour je te vois par terre, c’est juste pour que tu t’examines toi-même. Comme ces sportifs qui se sont mis à genoux, rien que pour nouer leurs crampons et se préparent à jeter la balle dans le fond du filet. C’est pour te dire, qu’il pleuve ou qu’il tonne, il ne doit pas y avoir d’Echec qui compte même dans ton rêve.

Junior, sois solitaire, mais n’Echoues pas.

Fils, il te faut très bien choisir entre le fait d’avoir des tonnes d’Ennemis à cause de ton Échec et juste quelques Amis à cause de ta Réussite. Cependant, même si le monde devrait se retourner contre toi, Réussis ! C’est un peu de l’ego de te dire ça, mais s’il faut que tu sois tout le temps trahi par tes Amis et trompé par tes Ennemis juste parce que tu Réussis ou que tu Échoues, alors sois toi-même ton Ami. Le mien est un vieux livre, un consolateur éloquent et calme. Mon livre est pour moi un Ami de la solitude, quelqu’un d’une très grande subtilité qui me soutient dans mon Échec comme dans ma Réussite. Alors, joues bien ton jeu, joues pour Réussir et fais-le avec ton livre. Prends garde, s’il faut que tu Réussisses ou que tu Échoues, fais le livre en main, mais sois au moins rassuré que cet ami sera fier de toi quoi qu’il advienne.

Ce père qui pour toi n'a jamais existé et que si les morts pouvaient sourire, souriraient pour la Réussite du fils qu’il n’a jamais eu. Mais pour qui malheureusement cette idée souriante serait rien qu'un Échec, parce que la crane du désossé ne compte ni chaire ni dents.  

Alce Mk Henry
Les Ecrits AMH

Wednesday, June 17, 2020

J’AI GRANDI A SHADDA, SUIS-JE MOI AUSSI UN BANDIT ? | Alce M. Henry

En plein milieu de Corona virus, alors que le gouvernement exige à tout le monde de rester chez soi, mais il a pris le soin de détruire le ″Chez soi″ de la population de Shadda. Messieurs, les gens de Shadda, ils doivent rester où ? Ah pardon ! J’avais oublié qu’il ne s’agit pas des êtres humains, mais des bandits. Pourtant je n’oublierai pas que si mes collègues, si mes condisciples, ou si moi inclus, nous avons vécu une partie de notre vie à Shadda, c’était en raison que malgré leurs sacrifices, nos parents ne pouvaient pas nous offrir mieux. Mais il est plus facile de traiter Bouki de bouda boulé lorsqu’il est de la masse. 

Il revient désormais de parler de Shadda au passé, mais il faut tout aussi comprendre que la destruction de shadda n’est pas liée au jour où on a démoli les maisons. Et avant de voir l’auteur de ce texte comme un antigouvernemental, considérons ce qui suit. 

Dans son ouvrage intitulé "La Fin des paysans" (1987), Henri Mendras a montré comment l’exode rural emmènerait la disparition de la civilisation paysanne. Chez nous en Haïti, ce phénomène n’a pas qu’annihiler la société paysanne, il a tout aussi transformé nos villes en bidonvilles et aussi tout ce qui vient avec. Or, le constat amer c'est que ce problème n’est pas prêt d’être résolu. Celui qui est obligé d’abandonner sa bitasyon de campagne, vendre son jardin pour ensuite s’acheter une motocyclette pour faire du taxi ne peut se procurer de meilleure vie que celle offerte par les voisinages d’un quartier tel que Shadda.
 Mettons de côté cet assainissement adéquat que plus de 72% des haïtiens ne disposent pas (ONU, 2016). Qui voudrait vivre dans un endroit où il n’a même pas accès à de l’eau provenant d’une source améliorée, et où il se doit encore de se faire chier dans une vase avant de le balancer à la rivière ? Ce lieu où les toilettes de ceux qui ont la chance d’en avoir donnent plutôt l’envie de rester constiper tout le temps? Un endroit où on jette les déchets sous forme solide avant de les avaler sous forme de fumée au moment de leur combustion. Quelque part où il suffit qu’un toit se fasse brûler pour alimenter tous les autres. Une zone où même si l’urgence exigerait l’intervention des sapeurs-pompiers et des ambulanciers, les habitants y resteraient crever parce qu’elle est enclavée et dépourvue d’accès.

Revenons à la destruction. J’en connais qui sont aux abois. On peut sentir ce mal des parents avec des enfants désormais dans la rue, tels des meutes dont on a détruit la cabane. Mais il faut d’abord être capois en reconnaissant que la ville ne pouvait plus respirer. Il faut aussi se mettre dans la peau du reste de la population pour comprendre que tout ça concerne la sécurité publique. Cependant, il serait encore plus judicieux de reconnaître que Shadda n’a pas été détruit ce jour où on a exterminé les maisons.

Cette zone a déjà été détruite lorsqu’on n’y a pas construit d’écoles. [Yanm swiv gòl]. Comment les jeunes peuvent-ils être irrépréhensibles si le système est pourri ? Comment détruire encore une population lorsqu’à l’âge de 16 ans, l’adolescent est déjà prêt pour fonder une famille et à 35 ans il serait déjà trop vieux pour être grand parent ? Comment détruire une communauté perdue dans la promiscuité et où le sexe et la drogue sont devenus les seuls loisirs ? Qu’elle autre façon de détruire une population si déjà elle ne vivait même pas ?
On ne détruit pas une bande de guêpes sauvages en attaquant tout simplement à leur ruche et croire qui tout est fini. Ils survoleront au moment du premier coup et ils finiront par établir leur foyer dans une autre zone. La seule façon de solutionner le problème, c’est de donner une raison à ses guêpes sauvages de devenir une colonie d’abeilles utile. Sinon, soyons prêt à fermer la ville dès qu’il soit 17 heures lorsqu’ils se tiendront à la porte pour piquer tous passants. A moins qu’on préférait encore de ratiboiser leur nouveau lieu d’essaim. 

Dans cette excursion de pêche à Shadda, les vrais poissons n’étaient pas dans l’eau. Qui peut faire le décompte et dire combien d’entre les maisons ruinées ont été des propriétés de bandits et celles des paisibles citoyens ? Les gens de Shadda ont toujours été marginalisés. On songe qu’ils sont là uniquement au moment des élections. Lorsqu’on pense leur allouer 1000 gourdes comme fond d’assistance social, qu’ils doivent en retour troquer contre leur vote. Alors, on ferait mieux de reconnaître avoir éliminé les travaux de toute une vie d’économie d’une bande de misérables qui ont réussi à construire des taudis que vous (leaders) n’arriviez même pas à éclairer avec de l’électricité.
Qui a vu que les gens de Shadda sont victimes plusieurs fois. Déjà ils n’avaient pas d’écoles, maintenant ils n’ont pas de domicile. On a tous regretté la mort du policier. Paix à ton âme mon frère. Mais ayons au moins du courage d’admettre que dans cette action de kraze kay, il y’a eu de l’improvisation et de l’émotion derrière. J’ai appris à l’université que les actions de l’Etat doivent être Réfléchies, Planifiées et Ordonnées. Messieurs en termes de planification territoriale, ceci est un gros Zéro sur 10. Reconnaissez que vous être en train de pisser sur la tête de ceux qui vivaient déjà dans la pauvreté extrême, plutôt de leur faire comprendre qu'il pleut. Il n'y a pas qu'avec des armes qu'on tue. On est pas mieux que les bandits lorsqu'on peut commettre de tel crime. On pourrait sauver Okap sans qu'il y ait toutes ces pleurs.

J’en connais qui ont grandi à Shadda, pour qui ce serait une insulte de leur voir bandits. Ceux-là qui portent des rêves comme on porte une torche que le vent du désespoir veut à tout prix éteindre. Admettons qu’on a détruit les maisons de ceux qui portent des armes, mais les distributeurs, sait-on où ils habitent ? Serait-on prêts également d’écraser les maisons des dilapidateurs des fonds de Petrocaribe qui étaient destiné à construire des écoles et des logements sociaux, et qui étaient censé inspirer aux jeunes un peu d’espoir ? A-t-on déjà pensé au fait qu’il y’a eu des bandits jusque parce qu’il y’a eu un système pour lequel ils sont au service.
Avez-vous bien dit Expropriation ? Comment expliquer cette politique d’expropriation lorsque dans le décret du 30 Octobre 1989, il est dit que : « L'Etat ne peut ni démolir ni prendre possession du bien avant le paiement effectif de l'indemnité». Avant de préciser que : L'expropriation n'est permise qu’après paiement et préalable indemnisation à la valeur marchande du bien, déterminée à dires d'experts. 

Ah oui ! Vous voulez sûrement accueillir des investisseurs étrangers dans ces espaces désormais vacants. Mais comment gagner leur confiance lorsque le code civil reconnait la construction d’un immeuble comme un investissement dans le pays, alors que vous avez failli à les protéger ? Comment construire dans un pays sachant qu’un bon matin on peut perdre sa propriété sous prétexte que les autorités cherchent des gangs ? Les leaders conséquents sauraient qu’on attrape plus de fourmis avec une goutte de sirop qu’un réservoir de vinaigre.

Il fut un temps, un quartier de Cap-Haïtien appelé Shadda.

Tandis qu’on s’apprête de parler de Shadda au passé, rappelons-nous de préciser qu’il s’agissait d’une zone qui a toujours été détruite.

Alce M. Henry
Les Écrits AMH

Friday, June 5, 2020

LE NORD, UNE CELEBRATION DE LA JOURNEE MONDIALE DE L’ENVIRONNEMENT PAS COMME A L’ORDINAIRE | Alce M. Henry

Si dans le reste du pays, il y a lieu d’organiser des conférences et débats sur l’environnement, ou de procéder à des activités, telles que : journée de nettoyage, reboisement, ou rien du tout ; dans le Nord, la célébration de la Journée Mondiale de l’Environnement (JME) se fait autrement. Il s’agit d’une commémoration qui se fait avec surtout, la grande finale du Concours Interscolaire de Génie Environnemental. Cette activité est organisée par le Ministère de l’Environnement par le biais de sa Direction Départementale du Nord, en partenariat avec Chemonics International. Avec pour thème: ″Protégeons l’Environnement″, cette compétition entamée le 13 Mai devrait être clôturée le 5 juin 2019. Ce tournoi interscolaire a mobilisé 16 écoles de niveau primaires, réparties dans 4 communes, que sont : Plaine-du-Nord, Milot, Quartier-Morin et Limonade, en raison de 4 écoles par commune.

C’est le cas de : l’Ecole Nationale de Morne-Rouge, l’Ecole Saint-Pierre, Collège Baptiste Eben-Ezer, et l’Ecole Presbytérale de Morne-Rouge (Côté Plaine-du-Nord). Ecole Nationale de Sans-Souci, Ecole Nationale d’Application, Institution de la Voix de l’Espérance, et l’Ecole de Foyer Evangélique (Côté Milot). Ecole Baptiste de Siloé, Ecole Nationale de Galman Duplaa, Lily Ecole Fondamentale, et l’Ecole Nationale de Quartier-Morin (Côté Quartier-Morin). Et en dernier lieu, l’Ecole Nationale Deréal, L’EFACAP de Bois-de-Lance, Collège Henry Christophe, Ecole Nationale de Bois-de-Lance et le Collège de la Nouvelle Esperance (Côté Limonade).

Dans son allocution de circonstance, le Directeur Départemental Nord du Ministère de l’Environnement (MDE), Fontescony Joseph a relaté que l’objectif est de permettre la création d’une communauté d’Eco-citoyens(nes) engagé(e)s dans la cause environnementale en Haïti. l’Agronome a ajouté que ce jeu s’inscrit dans le cadre du programme d’éducation et de sensibilisation environnementale légalisé à partir d’un accord signé entre le Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP) et le MDE.
De son côté, le Directeur adjoint du projet de reboisement de l’USAID mis en œuvre par Chemonics International, l’Agronome Yves-André Wainright pense que ce concours est un ballon d’essai très prometteur dans le sens que cela mobilise les jeunes des deux sexes sur les notions environnementales. Ainsi, a-t-il précisé pour finir, qu’il espère au moins que le double de cette quantité d’écoles y participera l’année prochaine.
Or, la grande finale de cette première édition du tournoi devrait opposer l’Ecole Nationale de Deréal (Limonade), et le Collège Eben-Ezer (Plaine-du-Nord). A rappeler que bien avant cette toute dernière rencontre, il y a eu une avant dernière rivalité entre le Collège Siloé de Quartier Morin et celui de la Voix de l’espérance de Milot. Un duel de positionnement que l’institution de la ville de Milot allait remporter. Peu de temps après, les résultats étaient déjà connus. L’Ecole Nationale de Deréal est sacrée championne au dépend de l’institution Eben-Ezer.

″On est tous gagnants. Il ne devrait pas y avoir de perdants dans ce concours″. Martèle Yves-André Wainright, s’adressant aux écoliers au moment de la remise des prix. D’autre part, après avoir reçu les récompenses (trophée et médailles) d’équipe championne de la compétition, le Directeur de l’Ecole Nationale de Deréal, Ismithe Jean Baptiste a remercié le ministère de l’environnement pour avoir pris l’initiative, et s’est déclaré heureux qu’une école nationale ait remporté ce jeu. Ce dernier n’a pas manqué à son devoir de féliciter les écoles participant à cette grande activité, et plus particulièrement ses élèves pour avoir mérité l’honneur de l’équipe vainqueur de cette première édition de ce concours interscolaire de génie environnemental. Une intervention qui se termine par une dénonciation des mauvaises conditions dans lesquelles fonctionne son école dont le toit n’est pas à l’abri du soleil ni de la pluie, se plaint-il.
La Journée Mondiale de l’Environnement (JME) a été introduite par l’Organisation des Nations unies (ONU-1972), lors de la Conférence sur l’environnement à Stockholm (Suède). Elle est célébrée au niveau mondial le cinquième jour du mois de juin. Le but est de donner un visage humain aux problèmes environnementaux auxquels fait face notre monde. Il faut préciser que pour cette année de 2019, Hangzhou (Chine), a été la ville hôte de cette activité planétaire. Et, le terme pour cette année est :″La Sensibilisation à la Pollution de l’air″. Par conséquent, la grande question serait de demander: Au regard des conditionnements environnementaux y imprégnant, la République d’Haïti est-elle vraiment sensibilisée ?

Alcé M. Henry 
Les Écrits AMH


Wednesday, June 3, 2020

1804 PAT FÈT POU NÈG NWÈ PAT KA LEVE TÈT | Alce M. Henry

Eske’w te konnen lè Dessalines tap bay Ayiti endepandans, li te di pawòl sa : ″Mwen pran syèl ak tè a kòm temwen pandan mwen deklare bout tè sa granmoun tout bon. Nenpòt nèg nwè sou latè beni ki santi dwa li menase, li senpman bezwen pile tè sa epi lap santi’l lib e libè lakay li″.
Sa vle di, Dessalines pat pran endepandans pou ti gwoup moun kite la an 1804 yo sèlman, men li te fèl jouk tan gen nèg nwè kap viv sou tè a.

Aujourd’hui, j’aurais aimé entendre Jovenel Moïse me dire, étant à la tête de la première République noire du monde, pourquoi la première république noire n’a pas son mot à dire dans ce contexte où le peuple noir à travers le monde n’a absolument aucun droit?

Kisa nou fè ak rèv Dessalines nan mesye ? Nou te dwe ap bay refij ak tout nèg nwè ki bezwen libète, men nou rive nan yon moman pitit nou ap mache pran desepsyon nan men blan je vèt pou ti moso manje. Poukisa lòt peyi nwa yo paka konte sou Ayiti lè yo bezwen sa ? Kote ògèy nou ? Kilè nap gen wont tout bon? Kilè nap reyalize nou vwomi sou fyète nou? Zansèt yo louvri je nou ak bouch nou, men nou fout fèmen yo. Èske’n te konnen Ayiti koupab nan tout sa nèg nwè ap sibi nan mond lan, paske nou te dwe jwe wòl santinèl pou libète sou tout fòm men nou pa jwe wòl nou?

Nou fè lanperè wont !

Nou krache nan figi Boukman ak Makandal!

Ce texte a soulevé beaucoup de reaction, cliquez sur le lien ci-dessous pour les voir.

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Alce M. Henry